Les «forêts classées»: une empreinte coloniale dans les paysages végétaux. Approche par deux récits à l’ouest du Burkina Faso

Sébastien Caillault

Resumo


Au Burkina Faso, les « forêts classées » sont des aires protégées qui depuis leur classement dans les années 1930 par l’empire colonial ont connu plusieurs fonctions. Si la littérature scientifique a régulièrement abordé ces espaces sur la base des textes officiels et des contextes géopolitiques,
les études qui relatent l’histoire locale de ces lieux semblent plus rares et éparses. Les dynamiques passées et contemporaines dans ces espaces protégés sont parfois difficiles à appréhender de part leur dimension conflictuelle.
Nous proposons ici de décrire la trajectoire des milieux et de la végétation de ces espaces protégés à partir de deux ouvrages relatant des chroniques sociales de cette région. Comment les brousses et les forêts sont-elles perçues et décrites dans ces récits?
L’analyse des représentations dans les ouvrages permet de proposer une analyse de l’histoire environnementale de ces paysages en lien avec les contextes locaux. Si les paysages végétaux actuels peuvent laisser penser à une protection « sous cloche » à premier abord (Forêts denses vs. champs ouverts) il est possible d’observer que les pratiques de pâturages et de chasse sont des modalités d’appropriation locale de ces brousses. Ces usages s’appuient sur des organisations sociales anciennes et dévoilent alors que ces périmètres hérités de l’époque coloniale continuent a être au centre des attentions dans ces paysages de l’ouest burkinabé.


Mots-clés: Paysage, protection de la nature, récits locaux, Afrique.


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