Volonté humaine et volonté divine chez Bernard de Clairvaux et Robert d’Arbrissel

Brigitte Saouma

Abstract


Robert d’Arbrissel et Bernard de Clairvaux ont tous deux exposé leurs notions respectives de la volonté dans des lettres adressées à des femmes, en l’occurrence à la même femme, la comtesse Ermengarde de Bretagne. Robert était un moine errant et un ermite. Il s’est trouvé à plusieurs reprises en butte aux difficultés créées soit par des laïcs, soit par des ecclésiastiques, particulièrement lors de la fondation de l’abbaye de Fontevraud. Cette fondation lui fut enjointe au concile de Poitiers en 1100. Elle devait permettre de stabiliser la troupe de fidèles qui l’accompagnait dans ses pérégrinations; fidèles composés d’hommes et de femmes plus ou moins marginaux1. Du reste, la première communauté fontevriste était mixte et socialement hétérogène. En revanche Bernard fut un abbé écouté et respecté qui ne prêcha hors du cloître que lorsqu’il y fut sollicité. Dans sa lettre à une religieuse de Sainte Marie de Troyes, il fustige le désir de vivre sa foi hors d’une communauté religieuse. Ce qui a précisément été le cas de Robert qui a quitté Fontevraud après y avoir organisé la vie de la communauté pour reprendre sa vie de moine errant. On peut donc supposer que leurs expériences spirituelles ayant été différentes, sinon divergentes, leurs notions de la volonté le furent également. Ce n’est pas vraiment le cas.


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